Apprendre au musée, la place des technologies

Je vous avais parlé il y a quelques jours du nouveau jouet de Microsoft : Surfaces. Quelques commentaires avaient poursuivi la réflexion.

Aujourd'hui, je lis sur Fresh + New un article sur le projet Thinkering Spaces de l'IIT Institute of Design résumé par« an experiment in exploratory learning ».

On y lit :

« Concurrently, the new digital landscape is radically changing how and where kids learn, play, interact and experience the physical environment. As physical activities are increasingly exchanged for play in the virtual world, the opportunity for learning from the physical world is diminished.

Digital tools are changing how kids socialize and how they experience each other. New modes of interaction enabled by technology, such as multi-tasking, communicating on the fly (anywhere, anytime, remote, synchronous, asynchronous access), and co-located editing and authoring are already pervasive. While these behaviors link this digital generation, their knowledge of digital media and tools often separate them from teachers and other adults who have become accustomed to more traditional technologies. »


Ce projet me semble aller dans le même sens que mon propos de ma note du 4 juin.

Voilà une étude à explorer et à expérimenter parce que ce sera un réel défi d'intéresser les jeunes à nos musées.


Également, cet article de Museum 2.0 très intéressant sur la place de la frustration dans le jeu et, par ricochet, dans les interactifs.


Web et muséologie au Tate

Howwearenow


Via reciproque.net, je découvre l'exposition How We Are: Photographing Britain à la Tate Britain (le musée rassemble quatre composantes distribuées dans le pays).

Le projet est le suivant : présenter une rétrospective de la photographie en Grande-Bretagne, mais également la photographie contemporaine. Et quand on dit contemporaine, on parle de réellement contemporaine! Les visiteurs sont même invités à ajouter leur photographies de leur Grande-Bretagne d'aujourd'hui via le groupe How We Are Now sur Flickr! (on voit une photographie des écrans présentant les contributions du public chez site de reciproque.net">reciproque.net)

Décidément la Tate s'engage à fond dans l'expériementation de la muséologie web et technologique. Je vous invite à découvrir leur section TateShots, la section Tate Kids et je vous avais déjà parlé de la section Young Tate.



Un musée dans Second Life

Stéphane Bayle a ajouté un commentaire dans ma note du 8 février 2007 au sujet de l'arrivée d'un musée dans l'univers virtuel de Second Life : le Staatliche Kunstsammlungen de Dresde.

Sur son blogue Second Life Business Review, Stéphane nous expose son point de vue sur des avenues pour améliorer le projet du Staatliche Kunstsammlungen. Intéressant. Des guides virtuels? Pourquoi pas. Mais quel défi logistique à mettre en place! Pourquoi ne pas faire appel à des guides externes au musée? On parle de plus en plus de donner l'occasion aux visiteurs de tagger les oeuvres. Pourquoi ne pas former des « avatars-amis » du musée à effectuer ces visites guidées?


Encore des écrans fabuleux...

C'est à croire que je passe mon temps à surveiller ces trucs hyper technos. Pourtant, c'est loin d'être le cas. Je suis juste entourée de gens que cela passionne, tant dans la vraie vie que via les blogues que je suis quotidiennement.

Voici donc le nouveau jouet de Microsoft : l'écran Surface. En fait, ce n'est pas uniquement un écran, Microsoft le présente comme un ordinateur-écran-surface.

Surface

Cette photo ne rend pas pleinement honneur au produit. Cette vidéo est un incontournable pour devenir admiratif. Prenez le temps de la visionner ainsi que les démos sur le site de Microsoft.

J'entrevois de fascinantes utilisations de cette technologie pour les musées. Beaucoup d'interactivité, mais surtout, l'occasion de manipuler, au sens physique du terme, son apprentissage, sa découverte, son exploration. Avec des moyens financiers appropriés évidemment. Pour l'instant, on parle de 5000$ à 10000$.

Pensez-vous que ce type de produit puisse faire émerger une nouvelle forme de muséologie où l'appropriation des connaissances et la visite du musée sont totalement transformés?

Je me sens vraiment privilégiée de participer aux prochaines années de la muséologie. J'ai le sentiment, avec Surface, quelques autres écrans tactiles (notamment celui dont j'ai parlé ici), le projet CityWall dont nous parle New Media Initiative Blog (à voir absolument!) ou encore avec la console Wii de Nintendo, que nous entrons dans un monde où le numérique devient manuel, presque mécanique. Et les musées, aiment bien ce type d'approche où le idées et les gestes s'imbriquent les uns dans les autres.


On parle également de cette technologie sur New Media Initiative Blog et sur le blogue de Mario Bucolo.


Mise à jour du 15 juin 2007 : New Media Initiatives nous mentionne une autre approche... disons originale. Le « Jeff Han multi-touch surface », j'en avais parlé ici.


Les suggestions de Yann Martel - suite

Le 10 mai, je vous mentionnais le début de ma lecture de La ferme des animaux de George Orwell.

Jeudi ou vendredi soir, Mario m'a gentiment fait comprendre qu'il attendait mon commentaire sur cette lecture. Voici donc le status de cette lecture.

La lecture de La ferme des animaux est on ne peut plus simple. L'écriture est légère, l'histoire est légère et on peut deviner rapidement l'issue de l'histoire. Globalement, des animaux d'une ferme décident de reprendre en main leur destinée et de chasser l'humain de leur vie. Les cochons prennent la tête de leur destinée collective. La suite, présente sous forme animale, les principales formes de la domination politique que l'on retrouve, malheureusement, si souvent chez les dictateurs humains.

Une lecture que je suggérerais d'effectuer à l'adolescence lorsque l'on est intéressé à explorer les divers aspects de la rébellion.

Le troisième livre suggéré par Yann Martel est Le meurtre de Roger Ackroyd de l'écrivaine Agatha Christie. Ayant déjà lu ces romans, je ne me suis pas empressée d'aller l'acheter. J'avoue que j'étais un peu soulagée d'avoir une pause. ;-)

Ainsi, j'ai attendu le quatrième titre :À la hauteur de Grand Central Station je me suis assise et j'ai pleuré de Elizabeth Smart. Aujourd'hui, je vais donc à la librairie. Déception! L'auteure est Canadienne, le livre est publié à Montréal et n'est donc pas disponible ici sans une commande spéciale! Je ne peux donc pas lire ce quatrième livre. Il me faudra attendre une livraison spéciale avec nos prochains visiteurs. :-(

Pour passer mon dépit, je me suis rabattue sur Le meurtre de Roger Ackroyd. Je l'avais déjà lu. J'avais le livre à Québec, mais il est dans une boîte en carton au fin fond d'un sous-sol. Je l'ai donc racheté. Au moins, je sais que je passerai un bon moment à lire un livre que je sais être bon.

Je ne vous ferai pas de commentaire sur ma lecture, si ce n'est que j'ai été surprise de lire sur Wikipedia qu'il a suscité une grande polémique lors de sa parution en raison du procédé d'écriture employé par son auteure (si vous n'avez pas lu le livre, ne lisez surtout pas la notice sur wikipedia : on y dévoile l'intrigue).

On se retrouve avec le prochain livre que je pourrai acheter ici. ;-)


Projet de graphisme original

Guylaine Couture nous présente un projet du New York magazine : offrir à un graphiste d'illustrer les cinq recommandations de sortie pour la semaine (archives des graphismes). Promenez-vous dans ces archives!

Visiblement, les consignes de graphisme sont : le titre (High Priority), les dates de la semaine, les 5 événements avec leur lieu (cinéma, musique et danse, art, restaurant et théâtre) et se limiter au noir, blanc et rouge.

J'aime beaucoup voir des déclinaisons de création sur un thème très précis parce que ça nous montre justement les particularités de chaque créateur.


C'est une idée que l'on retrouve à plusieurs endroits et que j'avais notamment apprécié lors du premier 24h de la bande dessinée. Leurs consignes : créer «24 planches de bande dessinée en 24 h, soit une couverture, 22 pages de bande dessinée et un dos de couverture, avec une contrainte donnée au départ chrono : faire figurer une boule de neige dans la première et la dernière case.» Là aussi vous pourrez vous amuser durant des heures. Allez, c'est vendredi, accordez-vous un petit plaisir! ;-)


Bien communiquer dans le museoweb2.0

Museo abierto nous dirige vers un article publié par Lena Maculan, doctorante en muséologie à l'Université de Leicester : Museums and Social Software.

Maculan nous y présente une réflexion importante. Web 2.0, oui, mais attention à la façon de communiquer.

C'est frappant de voir que l'on préfère la seconde version (celle sur youtube). Le vidéo y est évidemment pour beaucoup. Et c'est exactement ce que j'aurais aimé retrouver au Musée Carnavalet. Et dire que ce n'est pas si difficile à produire un vidéo comme ça. On peut le faire à grand budget, mais on peut aussi le faire « maison » à très petit budget... et c'est parfois ce que les visiteurs préfèrent. Simplicité et accessibilité.

Soulignons quand même au passage l'existence des podcast du National Gallery de Londres.

En marge :

- un article de Lena Maculan : Podcasting and Museums : Shock and Awe or New Opportunities?

- une entrevue de Lena Maculan avec Eva Wesemann, directrice de Antenna Audio en Allemagne (producteurs d'audioguides).


Émission The Museum - British Museum

Le British Museum a collaboré avec la BBC2 (leur site n'est pas accessible aux ordinateurs à l'extérieur du Royaume-Uni!!!) afin de produire une série sur les dessous du musée : THE MUSEUM.

Il semblerait que les critiques sont bonnes et j'aurais bien aimé visionner l'émission. Elle n'est évidemment pas disponible en-ligne. MuseumLab nous en fait d'ailleurs une magnifique « montée de lait ». ;-)

... faudra attendre le DVD, la rediffusion ou, qui sait!, une diffusion en-ligne!


De l'importance du créateur d'exposition

Museum 2.0 réfléchit sur l'importance du créateur d'exposition dans Who Created the Exhibitions that Changed your Life?. Très intéressant.

Qu'est-ce qui fait qu'une exposition marque le visiteur ou pas? Semblerait que le créateur y est pour beaucoup. Ça ne me surprend pas évidemment.

J'aime beaucoup considérer mon métier comme celui d'un créateur tout comme les artistes en art visuel, les metteurs en scène, les écrivains et autres scénographes. Récemment, lors d'une rencontre dans un « dîner », je tentais d'expliquer mon travail à un anglophone qui n'était pas familier avec l'univers professionnel des musées. Il a résumé que j'étais une « museum scenographer » à l'image des metteurs en scène ou scénographes de théâtre. J'ai bien aimé. ;-)


Sondage sur les blogues de musée - suite

En décembre dernier, je vous avais fait part d'un sondage sur les blogues dans les musées.

Voici les résultats tels que présentés au MW2007. TRÈS intéressant à lire. Sur le site de IDEUM, un des auteurs, ont peut également retrouver le pdf de leur présentation.

À lire absolument si l'aventure blogue vous intéresse.

D'ailleurs c'est la même étude que François nous mentionnait dans les commentaires de ce message. Mais comment as-tu pu voir ça passer François?


Site Internet pour les jeunes - présentation de la Tate à MW2007

Leslie Madsen-Brooks nous présente sur son blogue un résumé d'une intéressante présentation de Rose Cardiff de la Tate Gallery à Londres : Designing a Web Site for Young People : The Challenge of Appealing to a Diverse and Fickle Audience.

Cardiff y présente l'expérience Young Tate :

« Young Tate is a youth art initiative run at all Tate’s galleries by young adults for young adults, giving everyone the opportunity to reach their own conclusions about art.

Young Tate offers a full year's programme of art-related activities for anyone between the ages of 13 and 25, regardless of educational, ethnic or professional background. »

Intéressant!


Le blogue d'un musée

New Media Initiative, le blogue du Walker Art center de Minneapolis nous offre un résumé de sa présentation au Museum and the Web 2007 (en 2008, Museums and the Web sera à Montréal du 8 au 12 avril...). Certains éléments sont très intéressants si vous souhaitez initier un blogue pour votre musée.

Notamment les sections Is Your Site Working? et celle sur les statistiques Metrics you can use (j'ai été très étonnée des stats de leur site tel que montré dans le graphique au bas de cette page). Également celle sur les autres outils de réseaux sociaux (If not blogs, what?).


Les livres de Stephen Harper

Le 16 avril dernier, Clément avait mentionné l'existence du projet de l'auteur Yann Martel d'envoyer (et donc suggérer!) des livres au Premier ministre Stephen Harper. L'idée a succité bien des réactions (voir notamment ici et ). Le but de l'actuelle note n'est pas de commenter le projet de Yann Martel, mais bien de récupérer le concept pour moi.

Parce que voyez-vous, moi, je ne suis loin d'être aussi occupée que notre PM, alors je me suis dit, tiens, je vais voir ça dit quoi ces livres-là. Pas pour flasher. Je suis loin d'être du genre à vouloir flasher. C'est plutôt que je reproche à mon cursus scolaire de ne pas m'avoir suffisamment mis en contact avec les « grands livres ». Martel me donne l'occasion de suivre une ligne toute tracée. J'embarque donc dans le train pendant qu'il passe... tout en me gardant le droit d'en descendre au moment de mon choix. ;-)

J'ai donc lu la première suggestion : La Mort d'Ivan Illitch de Léon Tolstoï (plus les deux autres nouvelles du livre que j'avais acheté). Je n'ai pas trouvé que c'était si extraordinaire que ça pour un « classique », mais c'est bien écrit et je me suis même surprise à y trouver un certain plaisir. Et puisque j'y repense régulièrement, j'y vois le signe que la narration est bonne.

Nous venons d'acheter le second : La ferme des animaux de George Orwell. On verra bien ce que ça dit! ;-)


Muséologies - Les cahiers d'études supérieures

Revuemuseologies

Le 26 avril, j'ai reçu l'Info-Courriel de la Société des musées québécois. J'y remarque l'existence d'une nouvelle publication : Muséologies - Les cahiers d'études supérieures. J'ai immédiatement mis cette information de côté pour la bloguer.

Le lendemain, je reçois un courriel de Louise Champoux-Paillé, trésorière de la revue et étudiante à la maîtrise (Wow! des femmes de même, amenez-en! ;-) ), qui me présente la publication. Elle me propose de m'envoyer une copie de la seconde parution afin de l'évaluer et de pouvoir la commenter sur mon blogue. J'accepte avec grand plaisir.

J'ai reçu l'envoi hier . Depuis, je découvre cette publication avec grand plaisir. On y retrouve un juste équilibre entre réflexions plutôt académiques et expériences de professionnels du milieu. Pour ma part, cela m'alimente énormément. J'aime beaucoup garder un pied dans la théorie et l'analyse universitaire, mais je ne peux y consacrer mon temps « actif » puisque j'ai fait le choix d'aller du côté de la pratique. Ainsi, les entrevues de professionels que l'on y retrouve me parlent énormément et sont, à mon sens, tout aussi riches d'apprentissages et d'inspiration. Un juste équilibre que je vous disais.

Les textes de Muséologies ne sont pas disponibles en-ligne, mais voici le résumé du numéro 2 (pdf). Pourtant, cela aurait pu contribuer à donner une idée du contenu et donc à promouvoir la revue. Pour ma part, je m'abonne à l'instant.

Vous pouvez par ailleurs explorer le blogue de la revue ou encore le blogue des étudiants à la maîtrise en muséologie de l'Université de Montréal/UQÀM.


«Les enfants de la liberté» de Marc Levy

Lesenfantsdelaliberte_2


Je viens tout juste de terminer la lecture du dernier livre de Marc Levy : Les enfants de la liberté. Émotive comme je suis, mes yeux larmoient.

J'ai lu tous les Levy et je les ai tous aimés. Distrayants, on « embarque » sans problème dans l'histoire, simples à lire et rudement bien écrits. Le dernier m'avait déçue par le changement de style, mais comme j'ai conservé cette histoire en tête un bon moment, j'en ai conclu que je l'avais aimée. Donc quand j'ai vu le nouveau livre lundi dernier à la librairie, j'ai décidé de lui accorder une nouvelle chance. J'ai lu la description. Aucune idée de ce que sera l'histoire. En tous cas, moi, je n'avais rien deviné. Ça parlait de liberté et j'aime l'idée de la liberté. J'ai donc acheté. Dès les premières pages, surprise, ça parle de la guerre. Je sais, guerre et liberté vont souvent de pair. Je suis déçue.

Or, Levy raconte vraiment bien ses histoires. On se sent à côté des personnages, on partage leurs péripéties. Et quand je ne lisais pas, je pensais juste à eux. Jeannot, Claude et les autres. C'était le signe qu'il fallait continuer. J'ai donc continué. Et puis l'histoire nous prend totalement et il faut l'entendre jusqu'au bout. Il faut comprendre. Ne pas rester avec des points d'interrogations.

Je viens tout juste de le terminer. Il est vraiment bien écrit. Je vous le recommande.

Et je peux vous dire que ça me fait tout drôle de lire des noms de villes où je suis allée ici en France. En voyage. Je réalise (ok, c'est un peu ridicule que je le réalise pleinement à ce moment), que pour bien des gens évoquer ces villes, rappelle un douloureux souvenir. Alors que pour d'autres, ils ne sont que des lieux de vacances, des lieux où ils seront heureux, qu'ils vont explorer caméra à la main. C'est ce que l'on appelle le poids de l'histoire qui habite un lieu, mais qui ne se communique pas nécessairement. C'est aussi le temps qui laisse l'histoire et ses événements dans l'oubli.

Les livres et le cinéma réussisent vraiment à faire resurgir ces passés et à nous les faire comprendre un peu. Les musées aussi.

Curieusement, après la lecture de ce livre, j'aurais le goût de créer une exposition qui l'accompagne. Une exposition qui rassemble des objets de l'Histoire, des photographies anciennes, des témoignages. Pas pour tomber dans le dramatique. Pas pour faire peur. Pour témoigner. « Pour raconter tout cela [dans mes mots], ceux de [mon] époque».


Homère, sur les traces d'Ulysse

Il y a quelques semaines, j'ai visité une exposition et j'ai oublié de vous en parler. Toutes mes excuses. Je m'en suis d'ailleurs rappelé dans mes rêves cette nuit! Donc, il y a quelques semaines, même un mois, j'ai visité l'exposition Homère, sur les traces d'Ulysse à la Bibliothèque Nationale de France, site François-Mitterand.

L'exposition est TRÈS intéressante. D'autant que j'avais justement lu l'Odyssée l'an dernier.

En introduction, une mise en contexte : les époques, les lieux, l'histoire résumée. Puis, déclinaison des différents volets du thème. L'auteur (A-t-il réellement existé? Est-ce un seul auteur ou plusieurs?), Troie (Mythe ou réalité?) et, de façon générale, ancrage de l'histoire dans la réalité de l'époque, des modes de vie et des lieux. Au travers, des objets et livres anciens, des illustrations, des extraits de film qui témoignent pour ces diverses zones.

On pouvait également louer (gratuitement) un audioguide qui permettait l'écoute d'extraits de la prose d'Homère à des moments choisis (il y avait des numéros au travers de l'exposition qui indiquaient le moment d'écouter l'extrait en question). Original comme approche!

J'ai beaucoup aimé le fait que le Texte (L'Illiade et L'Odyssée sont toutes les deux évoquées) soit toujours présent tout au long de la visite. On se sent presque faisant partie du Texte. Mais bon, je suis une bonne visiteuse. J'ai beaucoup aimé la lecture de l'Odyssée et le thème de la Grèce Antique me fascine depuis longtemps. Je suis curieuse de connaître la réaction d'une personne qui n'a jamais lu ce texte.

À la fin de la visite, on retrouve une série d'ordinateurs sur lesquels ont peut visionner un document multimédia sur des thèmes divers. Approche étonnante : chaque ordinateur donne accès à un des thèmes, mais pas à l'ensemble. On circule donc d'un ordinateur à l'autre si l'on souhaite tout consulter. Quel est l'avantage de procéder ainsi? Avantage technique? Avantage ergonomique? Stratégie pour que les gens les consultent plus? Donner l'impression que plus de gens s'intéressent aux ordis? Je ne sais pas. Qu'en pensez-vous? Je me questionne.

Sitehomere


J'attire également votre attention sur le site Internet de l'exposition. Notamment, la section En images qui résume l'exposition et les objets présentés, la section Gros plans qui présente justement les multimédias dont je vous parlais précédemment (version intégrale!) et la section Fiches pédagogiques qui rassemble une bonne partie des textes d'exposition (avec images des objets présentés en exposition!). Un bijoux de qualité, de contenu et de partage. Cela me semble particulièrement utile pour les écoles. D'ailleurs vous pouvez visualiser un résumé des ateliers scolaires.


Je m'y prends un peu tard, je sais. Vous avez jusqu'au 27 mai 2007 pour visiter l'exposition.


René Lalique au Musée du Luxembourg

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Je suis allée visiter la semaine dernière l'exposition René Lalique Bijoux d'exception 1890-1912 au Musée du Luxembourg. Une magnifique exposition!

L'exposition rassemble plus de 300 oeuvres, principalement des esquisses et des bijoux créés par René Lalique. Et quels bijoux! Vous pouvez en voir des exemples ici, ici, et . Ils m'ont beaucoup fait penser aux créations de Alfons Mucha (1860-1939) dont j'ai visité le musée à Prague. C'est très « art nouveau » tout ça.

L'organisation des lieux était simple avec deux salles adjacentes, une première étroite (4 mètres?) et longue et la seconde deux ou trois fois plus large et tout aussi longue. L'arrivée dans la première salle est saisissante : tout est noir. Le sol, les murs (tissus velours) et les plafonds. Cela nous plonge immédiatement dans une ambiance de luxe, de noblesse, de sobriété où les bijoux sont absolument mis en valeur. Choix audacieux, mais franchement réussi. La seconde salle était plutôt en vert tendre. Une toute autre ambiance qui détonne beaucoup avec la première. Qu'est-ce qui a pu motiver une telle différence? Je n'ai pas pu distinguer de différences de « contenu » (objet, propos, époque de vie, etc.) qui justifierait une telle différence.

Livretjeux


Autre élément intéressant de l'exposition, un livret-jeux accompagnant les enfants dans leur visite. L'approche est toute simple. Neuf bijoux ou objets d'art sont présentés et une question invite le jeune à regarder un détail du bijoux. Par exemple, à partir de l'ornement de corsage Scarabées (que l'on peut voir ici sur la deuxième photo), un paragraphe raconte que l'insecte que l'on retrouve en trois exemplaires au centre est le symbole du cycle de la vie chez les Égyptiens. La question : quel est le nom de l'insecte. La réponse se trouve évidemment dans la vignette de l'objet. Une approche donc toute simple, mais gagnante. Mais qui plus est, comme s'il était nécessaire d'en faire plus, le livret-jeux est réalisé en collaboration avec le magazine Le petit Léonard consacré à l'initiation à l'art. Biensûr, il y a un concours à la fin du petit livret pour gagner des abonnements.


Livretjeux2


J'adore les collaborations de ce type. Il me semble que tout le monde y trouve son compte et cela contribue à solidifier l'industrie culturelle dans son ensemble.

Seul bémol sur le livret : il n'est pas annoncé. J'ai découvert son existance rendue au troisième objet où, pour la première fois, il y avait un petit autocollant enfantin. J'ai vite compris qu'il existait quelque chose pour les enfants et surtout que ça me le prenait. Mais il a tout de même fallu que le gardien à l'entrée aille le chercher dans une caisse « en arrière à droite, là-bas assez loin pour devoir chercher un peu afin de le trouver ». ;-) Quand on a de bonnes idées comme celle-là, il faut les annoncer! Surtout qu'on repart à la maison avec de magnifiques photos des bijoux en question.

J'ai donc beaucoup aimé cette visite, où encore une fois, l'audioguide est réellement nécessaire pour comprendre l'exposition.

Si vous passez par Paris, vous avez jusqu'au 29 juillet 2007 pour la visiter.


Rappel

Je viens d'ajouter une mise à jour dans la note sur la baladodiffusion (au sujet du Château de Versaille). Et je réalise que ceux qui n'utilisent pas les fils rss ne seront pas mis au courant. Voilà, c'est chose faite, vous êtes informés. ;-)

Par contre, je me permets de vous rappeler que si vous ne souhaitez pas utiliser les fils rss pour être avisés « en temps réel », vous pouvez être avisés par courriel lorsque je publie une nouvelle note. C'est gratuit et absolument sans envoi de publicité ou pourriel. Pour vous abonner par courriel, utilisez la boîte située dans la colonne de droite de mon blogue. Vous serez dirigés vers le site Feedburner qui gère ma liste (en anglais) et vous devrez confirmer votre abonnement en recopiant une série de caractères. Par la suite, vous recevrez un courriel demandant de re-confirmer votre abonnement. Et c'est tout. Lorsque je publierai quelque chose, vous serez avisés.



Le parcours sensoriel des vins de Cairanne

En février dernier, je suis allée en Provence. À Cairanne plus précisément. Une magnifique semaine de soleil loin du gris de Paris en hiver. Le séjour a évidemment été agréable, ensoleillé, chaleureux (mais venteux... nous habitions au pied du mont Ventoux quand même!), rempli de retrouvailles et de trouvailles dont les dentelles de Montmirail (les pics rocheux sur la photo). Allez hop la petite rime! ;-)

Dentellesmontmirail











La veille de notre départ, on nous propose de visiter la Cave de Cairanne pour une dégustation de vin (délicieux! Je vous le recommande fortement.), mais également (et là ils pensaient à moi en particulier) pour visiter le Parcours sensoriel. Fatiguée d'une semaine d'excursions fort remplie, je ne m'attendais à rien.

Et là, surprise! Dans la cave de la Cave (où l'on offre de déguster des vins produits par les vignerons du coin), il y a une superbe exposition et pas si petite que ça! Le site vous offre d'ailleurs un début de visite virtuelle qui évoque bien les lieux. Si vous allez en Provence, je vous recommande d'aller y faire un tour.

L'exposition offre de façon très prévisible une visite des vins de Cairanne par les sens, les cinq sens. Ça s'appelle un parcours sensoriel et c'est très à propos. Regarder, écouter, toucher, sentir et déguster. Cinq sens. Thématiquement, cela a l'avantage d'être clair et précis pour le visiteur. On sait dans quoi on s'embarque même si on n'a aucune idée de la façon dont on nous y invite.

Quelques coups de coeur.

Pour présenter les vidéos, ils ont installé un écran au centre d'un immense baril en bois et on a installé une ambiance thématique : ici, des pieds de vigne. Ailleurs, c'était un montage de bouchons de liège bien alignés. Magnifique.

Parcoursvignes













Un des grands plaisirs des amateurs de dégustation de vin est de tenter de définir l'effet en bouche, la texture du vin. Comment traduire cela pour le visiteur?


Parcourstoucher












J'ai trouvé cette approche absolument géniale. Et l'idée de mettre une loupe amplifie cette étude de la texture. La photo n'est pas terrible pour lire le texte, mais il est important.

« Une attaque en bouche assez lisse... comme une toile d'imperméable!

... puis l'épaisseur du vin... cotonnade épaisse, fin velours.

... le toucher est alors marqué par les tanins... liège.

... qui s'affine ... et s'affirme en bouche... jusqu'à la manière d'un papier kraft. »


Poésie, éducation, explication, manipulation. Tout y est!

J'ai uniquement déploré la faible lumière ambiante qui aurait permis de mieux étudier les textures offertes.

Plus loin, la section sur l'odeur. Découvrir les fines odeurs d'un vin est un art qui se raffine et que je n'ai pas encore développé. Rien de particulièrement original dans cette approche, mais les enfants adorent quand même.

Parcoursodeurs


















Pour quelle raison je vous ai parlé de cela alors? Parce que l'on a utilisé pour boucher les odeurs le même bouchon que ...


Parcourstonneaux











... ceux des tonneaux que l'on peut voir dans la vraie cave à vin! Une exposition toute en cohérences.

Cette exposition est une réalisation du scénographe Jean-Pierre Borezée. Son site vaut VRAIMENT la peine pour le découvrir. Admirable! Un créateur à suivre. Et une exposition à visiter pour découvrir le vin.


Mes visites muséales

J'inaugure aujourd'hui une nouvelle catégorie dans mon blogue avec les résumés de mes visites muséales. Pourquoi? Vous me direz que je parle déjà des visites de musée que je fais. Oui, mais j'en fait beaucoup plus et je ne trouvais pas le ton à donner, l'angle pour vous les présenter afin de ne pas tomber dans une redite de n'importe quel guide touristique.

Je n'ai pas encore trouvé LA façon de faire ça, mais je me lance et nous ajusteront le tout au fur et à mesure. Nous? Oui. J'aimerais savoir ce que vous voulez que je vous raconte de mes visites muséales. Où voulez-vous que j'aille? Je vous simplifie les réflexions, vous devez vous limiter aux musées à Paris et sa région limitrophe. Pour les musées à l'extérieur, je serai très contente de recevoir les suggestions... mais je ne garantis pas que j'irai. Budget voyage oblige. ;-)

J'inaugurerai ces sorties hors-Paris par une visite d'une journée à Rouen où je projette de visiter le Musée national de l'Éducation. Particulièrement son exposition Le goût des sciences présentée ainsi :

« Les méthodes et moyens utilisés pour l’enseignement et la vulgarisation des sciences en France depuis 1800. (...) Plus de 300 objets témoignent des évolutions des objectifs, de la place de l’écrit, de l’observation, de l’expérimentation et des moyens audiovisuels dans l’enseignement. »

C'est en lisant un article sur cette exposition dans le Science et Avenir de mars 2007 (désolée, pas d'archives en-ligne) que l'idée de cette sortie m'est venue.

D'ici là, je vous présente brièvement quelques sorties que j'ai fait précédemment.


De l'aquarium de Québec...

Sophie nous fait part de cet excellent commentaire sur l'aquarium de Québec.

Je suis entièrement d'accord avec toi. Je ressens exactement la même chose quand je vais dans la plupart des aquariums et jardins zoologiques. Et pas uniquement au Québec!

En tant que muséologue, j'ai toujours le sentiment que ces institutions ne se considèrent pas comme des musées où l'on doit diffuser de l'information, mais qu'ils se perçoivent plutôt comme des lieux de divertissement, d'émerveillement. Ce qui est déjà très apprécié évidemment. Pourtant, il y a moyen de faire beaucoup plus! Même sans faire d'expositions à grands coûts.

L'approche « feuille de papier collée dans la vitre » n'est certainement pas la plus noble, mais elle a l'avantage d'être la plus simple à produire et la moins coûteuse. Il y a quand même moyen de la rendre plus « muséale ». Pourquoi ne pas installer sur chaque vitrine ou près de chaque enclos un support (plexi ou à la limite un pochette transparente?) dans laquelle on glisse la dite feuille. Et cette feuille, rien n'empêche de créer un graphisme standard qui sera repris pour toutes les feuilles! Chaque bassin ou enclos devrait avoir une feuille « d'actualité » ou « Le saviez-vous? » dont l'information serait changée à tous les mois ou de façon plus rapprochée si l'actualité en question changeait.

Pourquoi faire cela? Parce que lorsque l'on regarde un bassin, on ne sait pas trop quoi regarder. Exactement comme lorsque j'étais au Musée Carnavalet et que les centaines de toiles pouvaient me livrer de l'information sur l'histoire de Paris, mais que je n'avais pas ce qu'il fallait pour l'extraire. En tant que muséologue, je souhaite que le visiteur « admire » la bête (évidemment!), mais surtout qu'il apprenne sur elle. Quelles sont ses caractéristiques particulières, quel comportement peut être observé au moment actuel? L'objectif ultime est d'admirer la nature (faune et flore) tant par sa beauté que par sa complexité si finement réussie.

Une information de base est déjà donnée pour chaque bassin ou enclos (zoo). C'est excellent. Mais si on veut fidéliser la clientèle, il faut résolument offrir de la nouvelle information.

Merci beaucoup Sophie pour ton commentaire. C'est exactement le type de commentaire qui nous aide à avancer en tant que créateur muséal.


Musée Carnavalet

Je suis allée visiter le Musée Carnavalet portant sur l'histoire de la ville de Paris. Situé en plein Marais, tout près de la Place des Vosges. On est en plein coeur de la ville et de son histoire. L'entrée au musée est gratuite. Nous sommes en avril, la saison touristique a donc commencé : le musée était bondé de monde.

Le Musée Carnavalet est situé dans un ancien hôtel particulier, ce qui veut dire, pour simplifier, un résidence pour gens aisés.

J'amorce donc la visite dans une magnifique salle avec un immense foyer en pierre (ayant été déménagé d'une résidence en province par son propriétaire!). Sur les murs, des tableaux témoignant de la vie à Paris de l'époque. Dans la salle, des objets d'époque qui recréent, d'une certaine façon, un intérieur habité. Pas de panneaux d'introduction ou de mise en contexte. Par contre, chaque objet ou tableau est accompagné d'une vignette qui contient un paragraphe résumant l'objet ou le sujet du tableau. Ces vignettes seront le seul support informatif durant toute la visite. Je suis découragée. Comment puis-je comprendre l'histoire de la ville en regardant des tableaux (de l'époque où la peinture était la façon de raconter la vie) gorgés de détails, mais que je ne peux interpréter?

Je retourne donc à l'accueil demander un audioguide ou une visite guidée. Que neni. Pas d'audioguide. Pour les visites guidées, il y en a une prévue le lendemain et une autre le sur-lendemain. Nous sommes jeudi vers 11h30. Zut! Je vais pas passer trois heures à circuler devant des tableaux muets parce que je n'ai pas les clés qu'il faut pour les interpréter! Eh oui, il faudra.

Je repars donc. Plutôt découragée. Décidée à lire toutes les vignettes. ... il y en a pas mal des tableaux et une vignette ne peut pas révéler le quart du dizième des informations qu'un tableau peut révéler.

Plus loin, je tombe sur un groupe guidé par une conférencière (c'est comme ça qu'ils appellent leurs guides ici). Ni une ni deux, je me fais discrète et me range derrière le groupe. Je me doute bien que ce groupe à payé pour réserver cette visite, mais bon, entre ne rien apprendre et me sentir un peu mal, la question ne se pose pas.

Et là, c'est toute la différence du monde! Cette guide est une perle d'informations. Elle connaît les détails des tableaux et nous révèle la vie à chaque époque, les us et coutumes parisiennes de l'époque des rois et des reines (comme disent les enfants!). Je suis enchantée. Ce que j'ai bien fait de m'annexer au groupe! J'ai donc suivi le groupe durant la demi heure qu'il leur restait. J'en ai appris plus durant cette demi-heure là que durant les trois autres heures que j'ai circulé dans le musée!

Le musée Carnavalet est un musée public géré par la ville de Paris. Donc, probablement sans beaucoup de budget. Comme il est gratuit, je peux très bien comprendre qu'ils n'aient pas les budgets pour offrir des visites guidées à toutes les heures. Pourtant, cela est absolument essentiel! Sinon, l'idée d'un audioguide devrait faire son chemin... à moins qu'ils n'offrent des balados comme le Château de Versaille! (Quel hasard quand même que la visite qui suit ma note sur la baladodiffusion m'amène à envisager que cette technologie pourrait être leur solution!)

Cette guide était tellement expressive et informative, qu'il suffirait d'enregistrer sa visite pour que le tour soit joué (comme pour le guide de Versaille). Et avec un peu plus de moyens, il serait bien d'ajouter des images dans le balado pour montrer les détails qu'elle pointe dans un tableau afin que le visiteur s'y retrouve encore plus facilement.

Je suis donc sortie un peu déçue de cette visite. J'ai le sentiment d'avoir navigué dans une tonne d'information (pouvant être livrée par les tableaux et les objets), mais d'en ressortir avec aucune vision d'ensemble de l'histoire de la Paris.


La baladodiffusion au musée

Cela fait plusieurs semaines que je garde « en mémoire » d'aller explorer l'univers de la baladodiffusion (ou podcast) dans le domaine des musées. Les podcasts, cela fait belle lurette (hum! hum! ;-) ) que c'est à la mode, mais comme je ne m'y connais absolument pas, j'avoue que je reportais un peu cette exploration.

Ce matin, les circonstances m'ont forcée à plonger. En fait, depuis quelques jours j'essaie de reprendre le dessus sur mon agrégateur que je n'ai pas pu consulter correctement dans les dernières semaines (mois?). De plus, je fais le tour des courriels que j'ai reçu (courriels souvent intitulés « Pour ton blogue ») et que j'ai classé dans le dossier du même nom. Et ça s'accumule vite tout ça, mes amis!

Alors voilà, j'ai exploré un peu (très peu!) l'univers des podcasts. Pour votre information, le terme podcast provient de la contraction de ipod et de broadcasting. L'Office québécois de la langue française conseille vivement d'utiliser le terme baladodiffusion (au lieu de podcasting) et balado (au lieu de podcast). Ne me tenez pas rigueur, je vais essayer d'intégrer ces termes français à mon langage... faudrait pas que je perde ma fierté de Québécoise qui tient à sa langue! ;-)

Donc, mon agrégateur m'a mis sur la piste grâce à cette note de Ideum Blog : The Museum Room, Apple iPod Tour.

Je me suis alors dirigée vers le Museum room de mon logiciel iTunes . Et là, j'ai découvert 23 musées qui offrent des balados et des balados vidéo. Il y en avait un seul en français : le Château de Versaille! Je m'y suis précipitée.

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Encore des écrans numériques

New Media Initiative Blog nous réfère à deux technologies :

- l'écran kaléïdoscopique des gens qui circulent (programmation en open source). N'oubliez pas de visionner le vidéo dans le bas de la page;

- le projet (également open source!)Most Pixels Ever où l'on voit des « objets » circuler d'un écran à l'autre. Ça me fait penser à des idées qui circulent dans notre cerveau. ;-)


Écrire une vignette d'artefact

Nous avons tous eu à écrire des vignettes pour les artefacts présentés en exposition. Pour ma part, j'hésite toujours entre une description factuelle (nom, auteur, date, etc.) et une mise en contexte plus élaborée. En fait, le type de vignette dépend principalement des autres éléments de l'exposition (panneaux, multimédia, démonstration, etc.). Ainsi, la vignette peut constituer un élément essentiel de la visite ou plutôt facultatif (ou plutôt un côté « pour en savoir plus »).

Ces derniers temps, j'ai vu passer des informations sur la liste Museum-L ou encore dans mon agrégateur. Peut être qu'elles vous seront utiles?

The Tech Museum Ressources for Museum Professionals Online

ISO Understanding : Rethinking Art Museum Labels par Museum 2.0

How to Exhibit par Stephen Richie, fondateur de ACI Design.

Wisconsin Historical Society : A Hierarchy of Labels. Voir également les autres rubriques de la section Help for Local Historians.

Alaska State Museum Bulletin : trois articles tirés de leur Bulletin sur les vignettes (voir au bas de la page).

Je trouve d'ailleurs fascinant et admirable que des musées publient ainsi leurs façons de faire et leur lignes directrices au niveau de la production de contenus muséaux. Cela me semble faire honneur à la mission première du musée qui est celle de partager des savoirs, des savoirs-faire et des savoirs-être.


Pourriez-vous m'aider à conseiller Lucie?

Il y a quelques semaines, j'ai reçu ce message de Lucie, étudiante en Master of Science in Strategic Management à l'EDHEC Business School, Lille-Nice. J'ai tenté de répondre à sa question, mais je dois avouer que je n'avais pas de réponse satisfaisante. Vous pourriez m'aider? Vous pouvez indiquer vos conseils dans les commentaire ou me les envoyer par courriel. Je ferai suivre.

Merci!


Voici le message de Lucie :

Je recherche les documents de premières recherches nécessaires à la rédaction de mon mémoire. Celui-ci a trait aux nouveaux développements stratégiques des grands musées d'Art au niveau international. Je recherche pour cela des statistiques me permettant de définir les critères de différenciation et d'évaluation des grands musées (Nombre de visiteurs, recettes, coûts de fonctionnement, répartition des moyens de financement, type d'activités et d'expositions).

Je suppose que ce genre de rapport regroupant des données sur les plus grands musées mondiaux existe. J'ai pu trouver sur le site de l'UNESCO un questionnaire qui a été transmis à travers le monde mais dont les résultats n'ont pas été révélés....

Auriez-vous des contacts à m'indiquer ou des références de documents (en français comme en anglais) disponibles au public ou universitaires dans le cadre de travaux comme le mien auxquels je pourrais accéder?

Merci beaucoup!


Tagger les collections

On entend beaucoup parler des tag, c'est-à-dire des mots-clé associés à un objet ou image. On retrouve les tag dans les outils-web tel Flickr, del.icio.us, You tube, Scribd ou Technorati.

Et les musées? Est-ce qu'ils ont quelque chose à voir avec les tag? Certainement! Pour leurs collections accessibles en-ligne. Cet excellent article sur le projet steve.museum.

On pourrait également penser aux sites qui regroupent des institutions muséales ou culturelles afin qu'ils offrent un outil de folksonomie pour les expositions, activités éducatives ou conférences présentées. Je pense rapidement à Musée à découvrir, Muséocapitale, Médiat-Muse. Vous en connaissez d'autres? Ajoutez un commentaire pour que nous les découvrions. ;-)

Via Museum Blogging.


Sortie scolaire : un manifeste britannique

Manifesto_1

Clément nous informe de cette grande initiative du gouvernement britannique : Learning Outside the Classroom Manifesto. En quoi consiste ce programme? Simple : 2.7 millions de livres (4,6 M$) pour soutenir les sorties, visites, voyages scolaires et autres activités extérieures!

Every young person should experience the world beyond the classroom as an essential part of learning and personal development (...). To make this a reality, a Learning Outside the Classroom Manifesto has been launched.

Le manifeste est disponible ici (pdf) et mérite amplement d'être consulté.

Pourquoi? Quelques raisons données par le blog de la Veille Scientifique et Technologique de l'INRP :

- Les analyses montrent en particulier l'influence positive des travaux pratiques extérieurs sur les apprentissages disciplinaires, si tant est que leur inscription dans le travail en classe soit explicite : ils favorisent la rétention des connaissances et renforcent les liens entre les dimensions affective et cognitive de l'apprentissage.

- Les séjours sportifs, quant à eux, améliorent l'autonomie, la confiance en soi, l'efficacité personnelle, les compétences de communication et l'esprit d'équipe, alors que les bénéfices sur les performances physiques sont moins évidents.

- Les rencontres organisées au sein de l'institution scolaire et autres projets éducatifs tournés vers la communauté (parents, professionnels), augmentent la motivation et le sentiment de responsabilité des élèves, tout en renforçant leur sentiment d'appartenance et en influant positivement sur les relations entre pairs, avec les enseignants et avec les membres de la communauté.


Il y a un peu plus d'un an, du temps que j'étais à Québec, j'aurais évidemment dit « génial! ». Aujourd'hui, j'ai beaucoup plus de « vécu » pour confirmer que c'est génial comme mesure éducative et sociale.

Notre expérience ici à Paris me fait réaliser que les jeunes Parisiens (est-ce que cela se confirme dans toute la France? Je ne sais pas.) vivent beaucoup plus la culture que nous. Pourquoi? Deux raisons.

Parce qu'ils ont congé d'école tous les mercredi et que les musées, bibliothèques, centres sportifs, écoles de loisirs et autres lieux d'éducation hors circuit scolaire sont envahis par de petits Parisiens qui ont soif d'apprendre.

Également, les écoles sortent beaucoup plus! En prenant l'autobus, le métro ou tout simplement à pied (jusqu'à 30 minutes de marche), les enfants sortent très régulièrement tant pour des activités sportives que culturelles. Ici, les écoles n'ont pas peur de faire prendre un ou deux métros ou autobus pour mener les enfants où il faut. Pourquoi ne fait-on pas cela chez-nous? Peut être que les écoles montréalaises sortent plus en raison de leur réseau de métro?

Depuis la rentrée scolaire de septembre dernier, mes enfants sont déjà sortis de l'école quatre fois! Sans parler de la piscine une fois par semaine. Démonstration du fonctionnement d'un orgue par un organiste, sortie au cirque, sortie sportive dans un stade, sans parler l'an dernier de la visite d'un village médiéval et autres sorties au musée. Évidemment la période de fin d'année est encore plus intense. En tout, ils vont certainement sortir huit ou neuf fois dans l'année. Je ne dis pas que tout le système scolaire est meilleur (;-) ), mais pour ce qui est des sorties, c'est nettement plus valorisé.

Pour ce que je connais du Québec, il y a certainement un changement d'attitude à orchestrer au niveau de la place de l'apprentissage hors des murs scolaires.


Réchauffement climatique

Le site d'actualiés de la cité des sciences fait écho au bilan publié par le Groupe Intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat. La note Réchauffement climatique : les nouvelles previsions du GIEC est sans équivoque. Il y a réchauffement climatique et nous avons maintenant les données qui expliquent ses sources et ses effets.

Le GIEC n'est pas un petit groupe de chercheurs isolés. C'est le comité mis en place par l'Oganisation météorologique mondiale et le Programme des Nations Unies pour l'environnement.

Il faudra bien faire quelque chose.

Les musées peuvent évidemment parler des changements climatiques lors d'expositions ou de conférences. C'est un grand rôle déjà. Majeur. Mais peuvent-ils faire plus? Leur fonctionnement pourrait-il avoir moins d'impact sur notre environnement?


Dewey vs les tag

Via fresh + new. Le renommé Pew Research Center (qui réfléchit sur Internet) a publié une étude intitulée Tagging Play. Les tags, ce sont les mots clés que les utilisateurs associent à leur document (photo sur flickr, vidéo sur youtube, url sur del.icio.us, etc.).

Ils ne sont pas aussi structurés que l'approche Dewey, mais ils semblent plus ergonomiques en ce sens que les gens associent leur « objet » aux mots-clé qui leur viennent spontannément en tête. Normalement, celui qui cherche quelque chose pensera aux mêmes mots-clé.

Dans le contexte où de plus en plus de musées mettent leur collection en-ligne, il me semble que cette réflexion peut être utile.

Sur le même sujet : reciproque.net qui renvoie au projet Steve.


Outils web inspirants

Clément nous fait découvrir un fascinant outil pour anoter les vidéos : mojiti.

François, en référençant cette information, nous réfère quant à lui à un autre outil que je trouve très puissant dans un contexte où les jeunes vivent avec la photo de façon quotidienne : Comic Life, un outil de création de bandes dessinées à partir de documents numériques. Fouillez également les autres outils suggérés par François, ils sont incroyables!

Lors d'un précédent contrat (il y a exactement un an!) j'avais d'ailleurs suggéré ce type de création à un client : dans le cadre d'une activité éducative en culture scientifique, les jeunes étaient invités à créer une bande dessinée. J'avais nommé cette bande dessinée la BDweb puisqu'elle sera accessible en-ligne. Un peu « dans l'air du temps » mon affaire? ;-) Le projet est en cours de réalisation. Je crois que cet outil leur sera fort utile.

Plus je me regarde écrire sur les les outils Internet dans les musées et après le souhait généralisé d'avoir « un ordinateur par élève dans les classes » verra-t-on venir le jour du « un ordinateur prêté à chaque élève en visite scolaire au musée? ». Pourra-t-on passer à côté de ça? Je crois que ça va venir. En même temps, j'aime beaucoup l'idée que le musée offre aussi une expérience « non-branchée » (à ne pas confondre avec « débranchée »!). Nous devrons réussir à combiner les deux parce que la vie de nos jeunes n'est plus indépendante de l'ordinateur comme la nôtre ou celle de la génération précédente peut l'être. Ils pensent avec l'ordinateur.


Internet changera-t-il notre façon de titrer une exposition?

Je n'y avais jamais pensé. J'étais au courant que la façon de nommer un site Internet et de le décrire influait sur son ordre d'apparition dans les résultats de recherche des moteurs de recherche. Mais que la même problématique se pose pour les titres d'exposition? Je n'avais pas fait le lien.

fresh + new l'a fait pour nous : Museum exhibition names and SEO.

Très intéressant!

Petite recherche rapide dans google avec les termes « exhibition name SEO ». Je découvre Names@work. Il y a des gens qui gagnent leur vie avec ça??? Wow. Et visiblement, il serait temps que le milieu muséal y songe, parce que les éditeurs y planchent déjà.


Second life et les musées

Second life est un univers virtuel qui recrée, à sa façon, la vraie vie. Je ne l'ai pas essayé, même si j'aimerais bien voir ce que ça a l'air, mais bon, le temps que ça me prendrait, je ne l'ai pas. Par contre, ces temps-ci, on en entends parler partout.

Est-ce que les musées ont quelque chose à voir là-dedans? On dirait que oui.

Est-ce que c'est une mode ou c'est une « nouvelle voie »? Aucune idée. Seul l'avenir le dira.

Quelques liens à ce sujet si cela vous intrigue vous aussi... et que vous avez du temps à y consacrer. ;-)

- New Media Initiatives Blog : Walk(er)ing in Second Life;

- Liste des musées et galeries présents sur Second life via Wikipedia;

- SLart : un magazine sur les arts dans Second Life (le site ne paie pas de mine, mais bon...).

- une discussion sur le sujet chez l'excellent fresh + new

À suivre?

Ajout du 9 février : Yves William nous réfère à deux vidéos présentant SL.


L'avenir de l'audioguide

armuz nous présente une très intéressante (comme toujours!) réflexion sur l'avenir des audioguides dans les musées.

Déjà ici, je constate de très grands changements. Comme tout le monde possède un téléphone cellulaire (portable) et un lecteur mp3 (ipod ou autre), les musées offrent à l'accueil deux possibilités :

- Un numéro de téléphone payant, mais à peu de frais (les fameux numéros débutant par 08 facturent entre 15 et 30 centimes la minute), qui offre la visite guidée. Cela a pour avantages que le musée ne s'encombre pas de machines qui se brisent tout en ayant un revenu minimal. Problème possible pour le visiteur : on ne peut pas revenir en arrière et le rythme doit être dicté par le «message» dans le téléphone.

- Télécharger la visite guidée en format podcast ou mp3 (ou autre? ... à moins que ce soit la même chose?... je ne suis pas pro à ce point-là ;-) ). Encore une fois, pas de problèmes de matériel à gérer et le visiteur peut gérer sa visite à sa guise. Cette visite guidée peut être gratuite ou payante (vendue sur un site de téléchargement tel itune).

J'aime un peu moins l'approche téléphone, quoi que les gens l'ont toujours sur eux. Le podcast, j'aime bien. Cet « outil » gagne d'ailleurs de plus en plus les créateurs de musée. Quelques lectures (j'en rajouterai au fur et à mesure que je les retrouverai) :

- voir la sélection de armuzdans la colonne de droite;

- section des podcasts du blogue Zeke's gallery


Lecture barcelonaise

Je n'ai pas encore eu le temps de vous partager mes impressions muséales de notre visite à Barcelone, mais je prends le temps de vous suggérer un livre. Le reste viendra. ;-)

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J'avais demandé à une libraire de me recommander un livre d'un auteur espagnol ou barcelonais. Elle m'a suggéré La sombra del viento de Carlos Ruiz Zafon (disponible en français en format poche). Tout simplement EXCELLENT! L'histoire se passe à Barcelone. Et c'était vraiment spécial de lire une histoire qui se passe dans les rues que l'on visite à longueur de journée.

On devrait d'ailleurs suggérer aux touristes des livres dont l'histoire se déroule dans la ville qu'ils visitent. L'expérience est très agréable et ça double les souvenirs de voyage d'une trame fictive.


Excellente présentation

Rufino nous offre aujourd'hui sa présentation sur les musées et l'Internet : Technologias de la informacion y de la comunicacion aplicadas a la gestion del patrimonio cultural.

Une excellente présentation (cliquer sur les flèches du bas de la fenêtre pour visualiser chaque diapositive) pour comprendre les transformations du web et les voies que devraient prendre les musées.


Il y en a trop!!!!!

Depuis quelque temps, j'ai une tonne de références que je veux bloguer. Mais le temps manque. Je vous transfère le tout en vrac, sans analyse, sans interprétation. Si je peux me permettre, on va faire un travail d'équipe. Je vous propose que, pour cette fois (promis, je tâcherai que ce ne soit pas régulier), j'apprécierais que ce soit votre tour de m'aider à découvrir tout cela. Si vous lisez quelque chose d'intéressant ou avez un lien à faire avec la pratique muséale, signifiez-nous-le dans les commentaires. Ok? ;-)


- Quand le portable se fait guide touristique, de News.fr.

- Les Rendez-vous stratégiques sur la culture, tel que mentionnés par Andrée Pelletier puisqu'elle contribue à la coordination de l'événement.

- Chales Martel, l'Islam et les dessins animés, par Le web pédagogique

- Berlin en mutation - L'archipel des musées, par Stéphane Barillargeon du journal Le Devoir

- Jörn Borchert suggère de découvrir le projet de Marseille de devenir capitale européenne de la culture en 2013. Si vous ne lisez pas l'allemand, ce n'est pas grave. Cliquez sur les liens qui eux, sont en français. ;-)

- Un chanteur au musée (Pierre Lapointe), par Télérama.fr. Une idée très inspirante!

- Toronto4kids, une idée géniale! Si vous avez l'énergie de partir ça pour Québec, je suis partante. Ayant beaucoup voyagé cette année avec les enfants, je trouve que c'est une lacune importante à Québec. Il ne manque pas d'activité, il manque d'information pour savoir ce qu'il y a à faire, comme touriste ou simple visiteur.

- Une mobilisation au sujet des changements climatiques pour le 1er février. Merci Nadine pour le tuyau! Une initiative intéressante et pas compliquée à réaliser. ... dites, ça compte si je fais le geste ici, même avec 6h de décalage? ;-)

- European Network of Science Centers and Museums. Merci Sylvie pour la référence!

Et une dernière :

- Mapwing : promenades virtuelles, par François Guité. François, tu es vraiment trop fort. Tu m'épates à tous les jours! ;-)


Dessein?

Un autre illustrateur que j'ai découvert lors de recherches dans la blogosphère : Paul Bordeleau et son Blogodyte.

Comment je suis tombée dessus? Je cherchais un illustrateur québécois pour m'inspirer dans le cadre d'un projet trippant que le Musée de la civilisation vient de me propose. Quelqu'un qui dessine des personnages s'approchant de l'image que je me fais de celui que je suis en train d'imaginer.

En lisant la biographie de Paul Bordeleau, je suis bouche bée. Je suis à Paris, « j'habite » Québec, ma famille vient de l'Uruguay, ma mère est née à Minas. Il y a présenté une exposition. Ouf!

Je ne crois pas du tout à ces « histoires de destin» (ou de dessein!), mais là, je trouve ça un peu, disons, arrangé avec le gars des vues. La vie nous réserve de ces surprises!

Voici également deux autres illustrateurs que j'ai découvert dans cette courte recherche d'un dimanche soir : Denis Goulet et Pierre Bouchard. Si j'en découvre d'autres, je vous en ferai part.

J'avoue beaucoup aimer découvrir des illustrateurs ayant pignon sur blog. Si vous en connaissez d'autres (des femmes?), je suis preneure.


Encore les écrans tactiles...

Je ne peux que vous rediriger vers cette fascinante découverte de François : Les TIC, le hasard et la créativité [vidéo].

Regardez-bien le vidéo en entier. C'est absolument incroyable ce qu'ils peuvent faire! Et la mise en parallèle de François entre cette technologie et la façon de fonctionner de la pensée humaine est très juste. On imagine très bien comment, face à ce bidule, nous ne pouvons qu'apprendre par essais et erreurs ... et que c'est justement le plaisir qu'on en retire!